
Portraits
Daniel CHEVEE / Vincent FOURNIER
Atelier 1
(re)Dynamiser le commerce en milieu rural, une cause perdue ?
Aujourd’hui, plus de 21 000 communes en France n’ont plus ni boulangerie, ni café, ni supérette soit près de 2 communes sur 3 contre 1 sur 4 il y a 40 ans. Comment inverser la tendance ?
Cet atelier vise à appréhender les enjeux spécifiques du commerce en milieu rural, identifier les leviers d’action concrets, les bonnes pratiques territoriales et les dispositifs mobilisables, pour répondre à ce défi.

Daniel CHEVEE
Élu municipal depuis 2008 et maire de Bretoncelles* depuis 2020
Quel est votre parcours et pourquoi vous êtes-vous engagé pour votre commune ?
Après 43 années de La Poste comme directeur d’établissements, j’ai tout simplement envie de continuer à œuvrer pour le service public.
Dans une petite commune comme Bretoncelles, si la commune n’assure pas ce service et la proximité avec les habitants, qui le fera ?
Pourquoi avoir accepté de participer aux Rencontres de l’Economie Territoriale ?
Je suis favorable à partager notre retour d’expériences, témoigner et dire que c’est possible de réussir à préserver une dynamique même pour une commune rurale !
* Bretoncelles est une commune de l’Orne (61), de presque 1500 habitants et 120 hameaux.

Vincent FOURNIER
Directeur de la Banque des Territoires pour les Côtes d’Armor
Quel est votre parcours et pourquoi vous êtes-vous engagé au service du développement des territoires ?
Mon Parcours professionnel est presque entièrement consacré au développement local, au sein de la Caisse des dépôts en Région, en appui de collectivités territoriales et d’acteurs privés participant à l’aménagement des territoires.
J’ai travaillé sur des territoires en apparence très divers : quartiers d’habitat social, friches urbaines, agglomérations, villes moyennes, stations touristiques et sur la ruralité plus récemment, mais dont les forces et faiblesses souvent se retrouvent avec des nuances. C’est à chaque fois une expérience singulière, professionnelle et humaine qui nécessite de s’imprégner des lieux et des habitants, de leur contexte, de leur histoire pour en accompagner les mutations. Chaque territoire a ses propres leviers de développement, et les solutions sont souvent à adapter, parfois à inventer. Cet « aller-retour » permanent entre la pratique et les théories est passionnant : avant d’agir, il faut comprendre. Le travail sur la thématique des ruralités est créatif, ce sont des espaces d’innovations, souvent peu perçus et peu connus. A titre personnel, je renoue aussi avec un espace géographique et social qui est celui dans lequel j’ai grandi.
Pourquoi avoir accepté de participer aux Rencontres de l’Economie Territoriale ? Je suis favorable
Pour le sujet d’abord :
la ruralité est sortie d’un relatif « angle mort » de l’action publique, et c’est très bonne nouvelle, la Caisse des Dépôts, au travers de la Banque des Territoire s’est emparée avec enthousiasme de la thématique, en accompagnement des programmes Action Cœur de Ville et Petites Villes de demain. Son positionnement entre public et privé lui permet de proposer des outils et des solutions, particulièrement sur la thématique singulière du commerce et de la revitalisation. L’intérêt général est évident : cela participe de la qualité de la vie, de l’aménagement harmonieux du territoire.
Pour la méthodologie ensuite :
le croisement d’expérience et d’apports théoriques, le croisement d’acteurs politiques, techniciens, opérateurs privés : c’est la bonne approche !